Spectacle "My Land"
Vendredi 17 janvier, 1ère sortie au théâtre
par Sylvie Pipoz, médiatrice
La préparation au spectacle a été relativement succincte. Nous avons mis l’accent sur le retour, l’exploitation de ce qui aura été vu, ressenti, vécu.
Mis à part quelques absences annoncées Tout le groupe était présent. Se mêler à la foule des habitués n’est pas chose facile pour ces adolescents qui se sont parfois sentis un peu observés.
Ces satanés codes !
Une fois installés dans la salle, les jeunes se sont apaisés. Attendre le début d’un spectacle est aussi l’occasion de discuter avec son voisin d’une manière différente, plus intimiste. Les langues se délient parfois.
Puis le noir, la musique, les acrobates et la magie de My Land.
Une heure durant laquelle il est impossible de décrocher le regard de ces corps solides et élastiques à la fois, souples et massifs. On tremble parfois « mais Madame, ça va ? vous êtes malade ? Non j’ai juste mal pour lui quand il se contorsionne ainsi. »
Rideau, applaudissements, une de nos ados se lève spontanément, suit une standing ovation méritée.
Puis, comme des fourmis, tous nos jeunes repartent vers leurs propres mondes.
Pour le retour en classe, nous avions envie de revenir sur le spectacle My Land par l’écrit puis par le corps.
Nous avons proposé à chaque élève, individuellement, d’écrire sur une feuille un/des mot/s représentatif/s pour lui de ce spectacle. Dépasser le « c’est beau/ bien / nul/… », « j’aime/ j’aime pas/ bof,… », par l’évocation d’une émotion, d’un ressenti pour aller un peu plus loin.
Tous les mots ont été affichés permettant d’ouvrir la discussion en plénière. Les notions de « travail », de « confiance » et de « précision » par les artistes sur scène ont émergé très vite dans les retours des élèves. Les muscles étaient aussi bien présents !
Nous avions prévu d’exploiter ces notions concrètement et de manière active en proposant aux jeunes d’expérimenter la confiance et la précision par les arts du cirque.
Pour cela nous avons sollicité la présence de Magalie Jaquet, enseignante de cirque à Ton sur Ton pour accompagner les élèves dans quelques exercices d’habilité et de jonglerie.
Une fois encore, les premières minutes ont dû être pleinement utilisées par les médiateurs pour dynamiser le groupe, l’intéresser à cette proposition et sortir les jeunes de leurs a priori quant à l’agrément de l’offre et à leurs craintes de l’échec. Mais très rapidement les visages se sont ouverts, les rires sont apparus et le spleen parfois inhérent à la classe a comme par magie disparu!
En diversifiant les jeux et exercices par groupes de deux, trois ou en commun, Magalie Jaquet a réussi à exploiter le potentiel de chacun et permis un accès à ces arts à la portée de tous.