Vernissage de la création partagée à la salle communale de Mervelier

L’œuvre partagée est une installation éphémère qui a été exposée uniquement lors du vernissage. Elle est le fruit de trois ateliers animés par l’artiste Lorena Stadelmann. Participant·es, artiste associée, médiateur·rices, membres du bureau de La Marmite et spectateur·rices ont participé à cette soirée intimiste et joyeuse, qui s’est déroulée dans la salle même où le parcours a débuté.

L'installation

Sur un fil tendu d’un bout à l’autre de la salle, plusieurs vêtements sont accrochés, accompagnés de courts textes. Ces vêtements ont été choisis et apportés par les participant·es. Le critère de sélection était le suivant : "des habits que vous n’oseriez pas ou plus porter". Les textes expliquent pour quelle(s) raison(s) ces habits ne sont pas ou plus utilisés.

Par exemple : Un tutu… Mon tutu… Depuis petite fille je rêvais d’avoir un tutu… À 51 ans voilà, j’ai mon tutu fait par le couturier du village juste pour la Marmite…Enfin nan, pas juste pour la Marmite… Car maintenant j’ai un tutu.

Au centre du fil, au milieu des vêtements, un grand drap blanc tendu descend jusqu’au sol. Sur celui-ci, un texte est écrit à l’encre noire : un cadavre exquis réalisé par les participant·es et l'artiste :

Danser dans la nuit corps qui bouge tout seul se balance au gré de la musique mon corps se tord dans tous les sens si j’avais des cheveux je souhaiterais qu’ils soient longs mais les cheveux c’est pas essentiel surtout quand ils tombent au niveau du peigne décoiffante imitation de Beyoncé et surtout bouger les fesses et lever le nez dans un fracas et tambour battant ce soir je me suis sentie vue et j’ai compris l’espace comme la lune comme un hamster dans sa boite ou une fée dans une bulle de savon malgré une journée sans soleil mon corps s’est rempli d’énergie que de plaisir à être regardé et entendre en rouge et noir mes luttes mes faiblesses je les connais je remercie tout le monde pour cette magnifique expérience parce que la culture nourrit permet de s’évader de voir plus loin sortir de sa zone de confort avec autant d’univers en une séance comment ne peut-on pas vivre en paix dans le nôtre

Chanter et danser

Une fois que tout le monde est arrivé au vernissage, Lorena éteint les lumières et invite le public à s’asseoir de l’autre côté du drap blanc. Une projection commence. Quatre participant·es apparaissent à tour de rôle, faisant du play-back sur une chanson choisie par leurs soins avec autant d’entrain et d'énergie que Beyoncé. Le public est ravi de ces prestations et rit beaucoup. Les remarquents fusent : 

  • Je ne t’ai jamais vu comme ça ! 
  • Moi non plus ! (à propos d’elle-même)
  • En tout cas, le thème lui aura réussi, elle s’est vraiment émancipée là.

Lorena Stadelmann explique avoir choisi de resserrer l’angle de l’émancipation féminine autour de l’émancipation corporelle, en phase avec ses pratiques artistiques (la danse notamment). Certaines facettes de l’installation font largement écho à des éléments du parcours : la question de l’habillement (liée notamment au genre) évoquée lors de la table ronde ou encore la danse dans le noir proposée lors d’un atelier au Théâtre du Jura.

 

Fin de l'aventure 

Le vernissage se termine autour d’un généreux apéritif.

Des participant·es ont fait part d’un certain manque de motivation dû à l’effritement du groupe et au fait que le parcours était très étalé dans le temps. Il est vrai que l’idée de base était que les membres de la troupe participent en majorité au projet. La rencontre initiale avait rassemblé une petite dizaine de personnes. Certaines avaient rejoint ponctuellement le groupe par la suite. Quatre personnes ont finalement participé à l’élaboration de l’œuvre collaborative.

Malgré cela, les participant·es se montrent ravi·es d’avoir pu travailler avec Lorena Stadelmann, ils et elles ont adoré ces moments de création. Les deux médiateur·rices du groupe réaffirme que, tout en comprenant ce sentiment de légère déception, l’important se situe, selon eux, davantage du côté qualitatif que quantitatif. Les deux médiateur·rices profitent d'ailleurs de remercier les participant·es présent·es pour leur fidélité et assiduité.

Une personne a pris le temps de remercier l’équipe de La Marmite présente ce soir-là.

Parcours lié