Chantier archéologique
Comme nous ne pouvons garantir la présence des participant·es aux sorties, il a été proposé au choeur Pylade de se joindre à nous lors de la visite du chantier archéologique de l’esplanade de Saint-Antoine. Cette découverte se fera accompagnée par Nathan Badoud, archéologue cantonal et directeur du Service d’archéologie au sein de l’office du patrimoine et des sites. En effet, la rencontre du parcours prendra la forme de cette conversation-balade pour exploration sous un autre l'angle le thème de la matière.
Belle surprise, il y a 10 élèves présent·es. L’équipe enseignante, également présente a, en effet, rendu la visite obligatoire. Le choeur Pylade, fort de huit participantes et de la médiatrice Natacha Jaquerod s’ajoute au groupe.
Nathan Badoud nous accueille sur les marches du Musée d’art et d’histoire. En nous guidant vers le site, il nous en retrace son histoire. Lors d’une plantation d’arbres sur l'esplanade, il a été découvert dans le sol les vestiges d’une enceinte, de remparts, d’escaliers, de murs d’une église et de tombes. Il était courant d’enterrer les morts à l’intérieur des églises. Grâce au carbone 14, les archéologues ont pu dater les tombes de 700 après J-C. Ce cimetière de l’église Saint-Laurent a été en fonction pendant 1’000 ans.
Sur le chantier, Nathan Badoud nous présente les outils utilisés lors des fouilles. Il nous explique ce qu’est la stratigraphie, soit l’accumulation de couches de terre. L’objectif archéologique est de comprendre et de dater les couches. Pour ce faire, elles sont enlevées les unes après les autres pour descendre dans le temps. Le changement de couches détermine l’utilisation d’outils de plus en plus fins.
Sous la tente, nous découvrons le chantier.
Les participant·es sont impressionné·es en découvrant le chantier en surplomb. Les tombes, notamment celles de jeunes enfants, les renvoyant à la réalité de la mort.
Les sédiments et débris empilés permettent de dater les vestiges. La terre change en effet de couleur selon les couches.
On a découvert également un nombre importants d’amphores empilées. Utilisées pour le transport d’huile, elles étaient recyclées et utilisées comme isolant afin de protéger les maisons de l’humidité. Elle créaient un vide sanitaire qui permettait d’assécher le terrain sur lequel on voulait construire.
Deux fouilleurs nous expliquent leur métier. Couchés sur le sol, ils grattent la terre. Quand ils découvrent un squelette, il y a toujours de l’émotion.
Un musée d’archéologie sera construit sur le site. La visite s’achève. Il est certain que tout le monde s’en souviendra.