Table ronde : "Mi casa mi cuerpo, c’est quoi être féminine ?"

Cinq personnes arrivent vers 17h45. On commence par boire un verre en attendant que l'Apéro-Table ronde commence. 

Il y a six intervenantes :

- Lorena Stadelmann, alias Baby Volcano : artiste-performeuse et associée au parcours Angela Davis de La Marmite

- Elena Avdija : réalisatrice (entre autres du film Cascadeuses)

-  Lucienne Lanaz : réalisatrice et productrice

- Pauline Milani : enseignante et chercheuse sur l’histoire des femmes et l’histoire du genre à l’université de Fribourg

- Nicole Béguin : membre du Juragai, une association LGBTQI+ jurassienne

- Noa Blaser : apprentie techniscéniste au Théâtre du Jura

Et la discussion est modérée par Nicolas Steullet, alias Geneviève Victoire.

 

Quelques extraits de ce qui a été dit durant cet événement :

  • C’est quoi être féminine ? 

Noa : Être féminine, c’est un ressenti, ce n’est pas visuel.

Nicole : Être féminine, cela peut être une injonction et ce n’est pas top.

Pauline : Il n’y a rien de naturel à être féminine ou masculin, ce sont des constructions. On n’est pas totalement libre avec ces constructions car il y a le regard de la société et le côté culturel. 

  • Noa : On parle d’éduquer les jeunes ou les générations futures mais il faudrait commencer par éduquer ceux qui sont là et pas ceux qui n’existent pas encore. On peut apprendre, évoluer et changer à tout âge.
  • Pauline : Le but du féminisme est l’égalité homme-femme, avec du respect mutuel.
  •  Un spectateur : Au Guatemala, ce sont les femmes, les mères, qui forment les machos.
  • Un spectateur : Dans mes études, j’étais le seul homme de la classe (avec plus de 60 femmes) et les enseignants continuaient à dire « bonjour à tous » et refusaient de genrer le groupe au féminin car c’est « comme ça, la langue ».
  • Une spectatrice : Ça m’énerve quand quelqu’un me dit que j’ai de la chance que mon mari m’aide à la maison. Ce n’est pas de la chance, c’est normal.
  • Un spectateur : C’est difficile de trouver des choses utiles et concrètes dans les livres sur la paternité. Soit le père est représenté comme un « super-papa » avec une grosse barbe et un slip superman, soit les suggestions pour aider la future mère sont débiles… Par exemple : Comment aider sa femme enceinte ? Ne pas la tromper…

 

Les remarques de Noémie, une des méditateur·ices du groupe :

- Il n’y avait aucun homme dans les intervenantes de la table ronde. C’est assez dommage de ne pas avoir l’avis d’un homme sur la féminité. Cela rendait la discussion très consensuelle.

- J’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de remarques généralistes sur les hommes (ex : une fois mariés, les hommes ne communiquent plus. Ils n’aident jamais aux tâches ménagères) et c’était assez violent.

- Les cinq participant·es de La Marmite ont beaucoup discuté après la table ronde. Une a fait rire les autres (et désespérer certain·es) en disant : « Je ne suis pas du tout féministe. J’aime faire la cuisine et je ne sais pas bricoler, je n’aime pas ça. Je ne m’occupe pas non plus des trucs informatiques ou des factures, c’est mon mari qui gère ».

 

Vers 19h45, après la table ronde, le groupe continue la discussion autour d’un bon repas dans un restaurant de Delémont. La bonne humeur est de mise.

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