Sortie du chœur Coriolan au spectacle "Niagara 3000" à l'Arsenic
Présentes : Florence, Nathalie, Grace, Ana, Zahra, Arlette et les médiatrices Laura et Emilie. Chris, le seul homme inscrit à la sortie, a dû s’excuser à la dernière minute.
Nous nous retrouvons à l’Arsenic avec un peu de retard le temps que chacune retrouve l’endroit, les arbres fleuris de l’ERACOM ont enchanté celles qui passaient par là.
Un bref tour de table nous permet de restituer les souvenirs de Cosmic Drama que nous avons vu au mois de janvier au Théâtre de Vidy :
- Je me souviens des pierres qui volent, c’était superbe
- Je me souviens d’une acoustique intense, de moments forts et d’autres ennuyants, où on doit juste discuter ou se mettre d’accord... comme la vie en fait
- Comme moi j’ai quitté mon pays j’ai vu que là aussi il y en a un qui décide de rester, les autres le quittent, il y a aussi cette question d’arriver et partir
- J’ai aimé quand la dame a chanté toute seule, une chanson romantique, je me souviens que je comprenais tout, mais je ne sais plus dans quelle langue c’était italien peut être
- En tous cas quand j’ai publié des photos du spectacle sur Instagram j’ai eu beaucoup de commentaires, c’était interpellant
- J’ai aimé qu’ils parlent toutes les langues
- Ça m’a surprise, je ne pouvais pas lire les sur-titres depuis là où j’étais
- Il y avait quoi ? Allemand, anglais, français, italien ?
- J’ai trouvé ça très original, très spécial
- C’est comme s’il y avait de la profondeur, des couches de matières ou des voiles et écrans, différents plans
- Je me souviens qu’il y avait des couleurs hyper fortes, ces cheveux blonds, le vert
- Ah oui ils étaient tous blonds
- Mais au fait on m’a dit que c’était que des femmes
- Ah mais non il y avait 2 ou 3 hommes…
Lumière du couchant au foyer de l’Arsenic
Nous constatons, une fois de plus, qu’alors que nous pensons voir le même spectacle, chaque regard se construit en fonction de sa sensibilité et de son vécu. Nous faisons le parallèle entre la pièce vue ensemble, très scénographique et musicale, et celle que nous allons voir ce soir, très verbale. En introduction Laura propose de susciter des associations d’idées à partir des mots : PAROLE, NIAGARA et EAU qui sont des thèmes évoqués ce soir. Un nuage de mots fait à partir des textes sur le spectacle permet un appui pour celles qui seraient moins familières de l’écrit.
Nous faisons un tour de table en repérant les échos, mots choisis par différentes participantes, du plus synonymique ou évident au plus surprenant ou apparemment éloigné.
Nous terminons par un jeu d’improvisation : chacune parle durant 25 secondes SIMULTANEMENT à sa voisine de deux mots qu’elle a choisis, et nous tentons ensuite de restituer les deux mots entendus.
La Marmite, à boire et à penser…
Peut-on parler et écouter en même temps ? Arrive-t-on a parler pour ne rien dire ? Comment meubler ?
On se croirait à la télévision italienne, où tout le monde parle par-dessus tout le monde, dit une participante.
Une autre relève que si on ouvre la bouche cela doit être pour dire quelque chose d’intéressant.
Une soupe et quelques fromages nous permettent de nous restaurer avant le spectacle, tandis que nous trinquons d’une liqueur au chocolat apportée par une participante. En fin de repas nous allons nous présenter au parcours ANIMA qui travaille cette année sur le thème du souffle et dont les participants pourraient rejoindre notre Chœur l’an prochain.
Nous allons voir la jeune Pamina de Coulon qui nous parle durant 1h15 de ses lectures et comment elles nourrissent son indignation et son militantisme écologique et antinucléaire, avec beaucoup d’humour et de flow. Nous sommes touchées, après le spectacle, par la force de cette femme et l’énergie de la performance. Nous nous quittons devant le théâtre, dans une nuit qui annonce déjà le printemps, en se réjouissant de notre prochain rendez-vous autour de la danse.