Carol Gilligan
Durant de la saison 2018-19, dans le canton de Vaud, le Groupe Carol Gilligan a exploré la thématique de la sollicitude.
Il était constitué des jeunes fréquentant des classes d’accueil, de l’artiste Narcisse et des médiateur·ices Emilie Raimondi et Marie-Laure König.
© Carol Gilligan
Présentation
Force est de tordre le col aux préconceptions associant le care à un vague sentimentalisme, au creusement de stéréotypes genrés.
Dépasser la satisfaction de l’intérêt personnel, ne pas « objectifier » autrui, s’en soucier, se penser en relation, comprendre d’autres points de vue, raccorder sa pensée et ses affects, articuler le politique, le social et le psychologique, etc.
Cette notion, on le voit, dépasse les seuls « services à la personne » et vaut dans la quotidienneté de chacun.e. Elle s’invite aussi bien dans les registres éthiques de la justice et de la citoyenneté.
À rebours de notre temps, le Groupe Carol Gilligan s’est lancé à la recherche de l’« homo empathicus », de l’être coopératif.
Activités
De manière à interroger la thématique de la sollicitude, le Groupe Carol Gilligan:
- a exploré le Cabinet La disparition de l’exposition Cosmos du Palais de Rumine à Lausanne en se demandant ce qui mérite attention, soin et préservation ;
- a assisté, au Théâtre Benno Besson d’Yverdon-les-Bains, à une représentation de Mourir, dormir, rêver peut-être, spectacle mis en scène par Denis Maillefer évoquant le quotidien des croque-morts, leur tact, leur délicatesse ;
- a visionné, au cinéma Bel-Air d’Yverdon-les-Bains, Patients, le long-métrage de Grand Corps Malade et Mehdi Idir, sur la lente et collective réadaptation d’un tétraplégique « incomplet » ;
- a rencontré, au Théâtre de Vidy à Lausanne, la philosophe Sandra Laugier, l’une des grandes intellectuelles de notre époque et également spécialiste du « care », dans tous ses miroitements.
Groupe
Le Groupe Carol Gilligan porte le nom d’une incontournable figure des théories du « care », philosophe, psychologue sociale, féministe américaine, auteure d’Une voix différente.
Participant·es
Le Groupe Carol Gilligan réunit des jeunes (16-20 ans) fréquentant les classes d’accueil de l’Ecole de la Transition (EdT).
Intervenant·es
Carnets de bord
Les élèves ont reçu les enregistrements de leurs textes, on travaille à la mise en corps, mise en bouche ; on chuchote, on serine, on assène, on profère, on monte sur des chaises
Durant cet atelier, Narcisse est présent. Il a tapé les textes des élèves, qu’ils ont pu retravailler et compléter. Les élèves et Narcisse ont été enregistrés afin de pouvoir écouter et apprendre la prononciation des textes. Les participants ont travaillé la lecture et la prononciation de leurs mots.
Durant cette nouvelle rencontre, les élèves ont donné leurs retours sous forme de mots ou de phrases jeté.e.s en lien avec les deux dernières sorties
Lire la suiteNous avons cherché la connexion dans le mouvement, et comment le mouvement et l’immobilité se répondent dans des jeux de miroir et d’écoute.
Ensuite nous avons joué des situations dilemme, où aucune solution n’est la bonne mais je dois choisir.
Dans l’atelier 9, nous avons abordé la question du genre et des stéréotypes à travers le théâtre image et le monologue intérieur. Les participants ont travaillé avec le corps pour se connecter et développer du jeu autour d’un objet que possède l’autre et que l’on désire obtenir.
Lire la suiteNous avons raconté des situations de vie à partir de positions immobiles, ou « statues » en théâtre-image. Peu à peu, nous avons raconté des histoires en trois images, avec ou sans titre(s), en jouant et reconnaissant des émotions.
Lire la suiteEn farsi la sollicitude c’est par exemple la maison, faire à manger, s’occuper de la maison et s’occuper des choses. Mais c’est aussi s’occuper de moi-même, ou des fleurs, comme arroser les fleurs. C’est s’occuper de tout, la sollicitude. Mais c’est aussi beaucoup de temps, pas juste une fois ou deux fois, c’est la responsabilité dans le temps.
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