Rolle Valérie
Sociologue
Maître de conférence en sociologie de la culture et des arts à l’Université de Nantes depuis 2017, Valérie Rolle a mené diverses enquêtes à la croisée des thématiques de la culture, des arts et du travail. Dans l’ouvrage L’art de tatouer (2013), elle s’est intéressée aux coulisses du monde du tatouage, interrogeant les transformations récentes de la pratique et les velléités artistiques des professionnels du tatouage. Avec Olivier Moeschler, elle a mené une enquête sur le devenir professionnel des comédien⸱ne⸱s diplômé⸱e⸱s de la Manufacture. C’est tout à la fois la genèse d’une fabrique de comédien⸱ne qui s’inscrit dans le mouvement de tertiarisation des formations en art et les conditions d’entrée et d’exercice du métier en première phase de carrière qui ont été décortiqués dans l’ouvrage De l’école à la scène. Entrer dans le métier de comédien·ne (2014).
Ses travaux s’inscrivent actuellement à la croisée d’un questionnement sur les professions artistiques et les recompositions du salariat. Depuis 2015, elle mène une enquête sur les carrières au long cours dans le travail par projet dans les domaines du théâtre et du graphisme. En lien avec les interrogations sur la « culture du nouveau capitalisme » (pour reprendre la formule de Richard Sennett), qui transcende les milieux qui ont historiquement échappé à la norme du salariat moderne comme ceux de l’art, elle a édité, avec ses collègues du Comité de recherche en Sociologie des arts et de la culture (CR-SAC) André Ducret, Andrea Glauser et Olivier Moeschler, un numéro spécial et trilingue de la Revue suisse de sociologique intitulé Art, travail, (dé-)régulation (2017).