J’ai grandi à Paris. J’aurais pu faire les Beaux-Arts, j’ai préféré essayer de comprendre et déjouer le capitalisme depuis les villes. J’aurais pu réussir mes études d’urbaniste, mais j’ai préféré occuper des bâtiments vides, où, entre résistance et expérimentation, de multiples projets collectifs ont vu le jour. Une formation à l’esprit critique et à la solidarité au quotidien.
Devenue charpentière pour faire des maisons du sol au toit, et agir concrètement, j’ai eu à cœur de transmettre mes savoir-faire, à d’autres femmes, notamment. En travaillant dans l’insertion socio-professionnelle, j’ai compris que je préférais faire des chantiers « avec » (avec du sens, avec une équipe), que « pour » (pour des clients, pour de l’argent). Alors, depuis 2015, je suis de nouveau en formation, à la Haute école de travail social, à Genève.
Finalement, après des diplômes inutiles et des carrières inachevées, je suis toujours éprise de justice sociale, avec quelques outils dans divers domaines pour y contribuer.